Medical Marijuana par Chris Daniels
Par Alain Sanders pour Country Music Attitude.
En 2010, on diagnostiqua à Chris une forme de leucémie particulièrement virulente. Huit mois d’hospitalisation et de lourdes opérations au MD Anderson de Houston. Et, au bout du chemin, la rédemption. On comprend donc pourquoi ces Better Days, ces jours meilleurs, sont – en trente ans de carrière – sa première réalisation solo.
Une manière de célébrer la musique et la vie. Plus sobrement, il explique : « Mon fils, Cedar, m’a dit : Tu sais, papa, j’aime bien les trucs que tu fais en acoustique, juste toi et ta guitare. » Alors, peu de temps après sa sortie de l’hôpital, il s’y est collé. Vite rejoint par une palanquée d’amis qui sont venus lui prêter la main.
Les citer tous serait long. Alors quelques noms au moins : Ernie Martinez, Lloyd Maines (Dixie Chicks), Tim Irvin (de Flash Cadillac), John Magnie (des Subdudes), Tim Goodman (de Southern Pacific), etc.
Et le résultat est là. Légitimement salué par la profession :
« C’est l’album que j’ai toujours voulu que Chris fasse ! » (Chuck Morris, AEG Live)
« C’est le meilleur album de Chris Daniels. C’est un magnifique CD » (Scott Arbough, KBCO)
« Le superbe album de Chris Daniels, Better Days, vient confirmer qu’il est un artiste et un artiste au sommet de son art » (Paul Epstein, CIMS/Twist & Shout Records)
De la country et rien que de la country ? Non. De l’americana aussi. Ce qui nous rappelle opportunément que Chris a été à la tête d’une des toutes premières écoles de folk, la Swallow Hill Music Association, pendant cinq ans.
Inutile de dire que les titres de cet album reflètent, pour la plupart d’entre eux, les épreuves qu’il a traversées. La mort de sa première femme, qui n’avait que 36 ans, I Still Think Of You. Son flirt poussé avec la mort : Sister Delores. Un regard ironique sur lui-même : Medical Marijuana et Therapy.
Il n’en oublie pas qu’il a été – et qu’il le reste – un des acteurs majeurs de la scène musicale du Colorado, dans des morceaux comme This Old Guitar ou Eldorado Canyon. Sans oublier un gospel tradi, Right Down Here avec l’appui de ses amis Hazel Miller (de Big Head Todd & the Monsters), Freddi Gowdy (du Freddi Henchi Band), Clay Kirkland, etc.
L’album est dédié à sa sœur, Jane, qui lui a donné de sa moelle épinière, mais aussi à son autre sœur, Marty, à son frère, John, à ses enfants, Cedar et Philomena, à ses petits-enfants, Ila et Mena. L’album d’un survivant. Plus décidé que jamais à croquer la vie à belles dents !