« Nous sommes des frères d’armes, tous natifs du même sol / Luttant pour nos terres gagnées au prix d’un honnête labeur / Et quand nos droits ont été menacés, un cri s’est répandu sur tout le pays / Hurrah pour le Bonnie Blue Flag, le drapeau à l’étoile solitaire.
« Hurrah ! / Hurrah ! Pour les droits du Sud, hurrah ! Hurrah pour le Bonnie Blue Flag à l’étoile solitaire.
« Aussi longtemps que l’Union a été fidèle à ses principes / Comme des amis, des frères, des parents, nous avons été / Mais aujourd’hui que la trahison nordiste veut nous priver de nos droits / Nous hissons le Bonnie Blue Flag à l’étoile solitaire.
« C’est la courageuse Caroline du Sud qui noblement s’est rebellée / Et puis vint l’Alabama qui la prit par la main / Et puis, très vite, le Mississippi, la Géorgie, la Floride / Tous hissèrent très haut le Bonnie Blue Flag à l’étoile solitaire.
« Nous, hommes de valeur, nous nous rassemblons autour de la bannière du droit / Le Texas et la belle Louisiane nous ont rejoints au combat / Davis, notre vénéré président, et Stephens sont des hommes d’Etat / Tous rassemblés autour du Bonnie Blue Flag à l’étoile solitaire.
« Et voilà la brave Virginie, Etat de l’Old Dominion / Dans la jeune Confédération elle nous a enfin rejointS / Poussés par son exemple, d’autres Etats se préparent à lever haut le Bonnie Blue Flag à l’étoile solitaire.
« Voilà notre Confédération où nous sommes forts et braves / Comme les patriotes d’hier, nous nous battons pour sauver notre héritage / Et plutôt que d’accepter la honte, nous préférerions mourir / Alors hurrah pour le Bonnie Blue Flag à l’étoile solitaire.
« Hurrah, garçons, hurrah, poussez des cris joyeux / Pour l’Arkansas et la Caroline du Nord qui ont quitté l’Union / Et un hurrah formidable encore pour le Tennessee / L’Etoile solitaire du Bonnie Blue Flag a été multipliée par onze ! »
- Page 12
-
-
Des légendes portées par le vent
Au pays des légendes portées par le vent, il n’y a plus de place pour les pieds-tendres, les foies jaunes et les gommeux venus de l’Est. L’époque est rude et les hommes, les hommes de l’Ouest, le sont plus encore. Avec une âpreté d’autant plus forte que l’histoire du Wild West leur échappe et qu’ils ne peuvent s’accrocher désormais qu’aux légendes. Souvent portées par des vents qui soufflent en rafales.
Mais, depuis L’Homme qui tua Liberty Valance, on sait que lorsque la légende est plus belle que l’histoire, c’est la légende qu’il faut
raconter. Alors, ami qui passe, prends le temps de t’asseoir et d’écouter l’histoire du pays des légendes…
Ancien cavalier, journaliste – notamment pour des revues spécialisées – et peintre en art Western depuis 1976, IAC a exposé dans toute la France et à Atlanta, ayant forgé une clientèle auprès des armuriers, tireurs, cavaliers et autres amateurs. Il travaille principalement l’aquarelle et collectionne les affiches de westerns et tout ce qui touche à l’Ouest américain -
Highway Patrolman de Johnny Cash
My name is Joe Roberts I work for the State
I'm a sergeant out on Perenville barracks No 8
I've always done an honest job honest as I could
Got a brother named Frankie Frankie ain't no good
Ever since we were young kids it's been the same come down
I'd get a call on the short wave Frankie's in trouble downtown
But if it was any other man I'd put him straight away
But sometimes when it's your brother you look the other way
Yeah me and Frankie laughin' and drinkin' nothin' feels better than blood on blood
Takin' turns dancin' with Maria
While the band played The Night Of The Johnstown Flood
I catch him when he's strayin' like any brother should
Man turns his back on his family he ain't no good
Well Frankie went into the army back in 1965
I got a farm deferment settled down took Maria for my wife
But them wheat prices kept on droppin' till it was like we's gettin' robbed
Frankie came home in '68 and me I took this job
Yeah me and Frankie laughin' and drinkin' nothin' feels better than blood on blood
Takin' turns dancin' with Maria
While the band played The Night Of The Johnstown Flood
I catch him when he's strayin' teach him how to walk that line
Man turns his back on his family ain't no friend of mine
The night was like any other I got a call bout the quarter of nine
There was trouble at a roadhouse out on the Michigan line
There was a kid on the floor lookin' bad bleedin' hard from his head
There was a girl cryin' at a table it was Frankie she said
I ran out and I jumped in my car then I hit the lights
I must have done about a hundred and ten to Michigan County that night
It was down by the crossroads out bout willow bank
Seen the buick with Ohio plates behind the wheel was Frank
Well I chased him through them county roads
Till the sign said Canadian border five miles from here
Pulled over the side of the highway ´nd watched his taillights disappeared
Yeah me and Frankie laughin' and drinkin' nothin' feels better than blood on blood
Takin' turns dancin' with Maria
While the band played The Night Of The Johnstown Flood
I catch him when he's strayin' like any brother should
Man turns his back on his family ain't no good -
Une vraie honky tonk attitude! par Alain Sanders
Israel David : Run Like the Wind
Quand on aime la country, la vraie, pas celle que Nashville essaie de nous refourguer frauduleusement via des sirops country pop, il n’y a, pour l’heure, qu’une référence absolue : la scène texane. En voilà une preuve de plus avec un chanteur que je vous recommande chaudement : Israel David. Son album 10 titres, Run Like the Wind, est un véritable régal. Car ça c’est de la country, ça c’est notre musique, ça c’est my kind of people, ça c’est de la honky tonk attitude !
Le seul énoncé des titres des chansons nous dit qu’on est dans la real thing : de You’ve Just Been Robbed By Jesse James (ce guérillero southerner qui volait les riches Yankees pour donner aux pauvres Sudistes) à Back in Waco en passant par l’emblématique I Ain’t Going If Ther Ain’t No Hank ("Je n’irai pas s’il n’y a pas du Hank Williams") qui sonne pour nous comme un credo.
J’ai sous les yeux une photo où l’on peut voir, aux côtés d’Israel David, Jonathan Frizzell, David Frizzell, Kevin Stewart, Earl Owens, Levi Sanders et Ray Pennington. Dis-moi qui sont tes potes et je te dirai qui tu es. Avec des copains de ce calibre, Israel David n’a pas besoin d’autres cartes de visite : il est de la bande, il est du clan, il est des nôtres.
A quelques semaines du Country Rendez-Vous de Craponne où les Texans, invités par Georges Carrier seront une fois de plus à l’honneur, on se régale à l’écoute d’Israel David qui, comme tous les vrais "grands", est d’une humilité exemplaire.
Sur la jaquette de son album, il écrit : "Merci ! Et par où commencer ? Eh bien, je voudrais commencer par remercier tous ceux qui m’ont aidé à réaliser cet album, sans leur savoir-faire rien n’aurait été possible. J’aimerais aussi remercier ma femme, Beverly, et nos trois enfants, Levi, Hammer et Madeline, pour leur soutien et leurs encouragements."
Et puis, comme dans une chanson country, où la famille est très souvent présente, il n’oublie pas de remercier sa maman : "Il y a une dame très spéciale à qui je veux dédier cet album, ma mère, Gerry Van Scioc, pour avoir cru en moi, pour m’avoir aidé et aimé tout au long de ces années. Elle m’a toujours fait repartir de l’avant quand j’en avais besoin et elle m’a toujours guidé dans la bonne direction."
Oui, vraiment, my kind of people et une voix extraordinaire – avec ce twang d’anthologie sans lequel on est à la rigueur crooner, mais aucunement country – pour servir de solides chansons (nombre d’entre elles signées David Frizzell, d’ailleurs). Alors ne passez pas à côté d’Israel David et de son album : ce n’est que du bonheur.
- BSW Records, PO Box 2297, Universal City, TX 78248, USA
- bswr@att.net